Méthodes de cultures
En générale
Inspirés par les principes de l'agro-écologie, nous sommes convaincu.es qu’en faisant le choix d’un faible niveau de mécanisation (motoculteur), doublé d’un système de culture intensif à forte valeur ajoutée (sur planches permanentes), avec une attention particulière portée sur la biodiversité fonctionnelle et le respect de la vie du sol, nous parvenons à cultiver une très grande diversité de légumes de manière pérenne.
Cultures sur planches permanentes
Nous prévoyons de mettre en place des cultures sur des planches permanentes pour plusieurs raisons : un meilleur drainage des cultures, un réchauffement hâtif au printemps, moins de compactage du sol, un meilleur rendement ainsi qu’une aggradation perpétuelle des planches par l’ajouts d'amendement et d’engrais. C’est également une des meilleures méthodes pour cultiver sans tracteur.
6 blocs de cultures et 2 tunnels
Ils sont tous standardisés, d’une longueur de 30 mètres par 12 mètres de large. Chaque bloc est composé de 10 planches, chacune d’une longueur de 30 mètres par 80 cm de large avec des passe-pieds de 45 cm. Ces blocs correspondent aux familles de légumes cultivés et serviront de base aux rotations ainsi qu’au plan de culture. Le fait de standardiser nos planches de la même dimension va faciliter la gestion de nos nombreuses cultures. Cette subdivision facilite en effet les différents aspects de la gestion des cultures comme l’achat de semences/plantons, le dosage des amendements, le calcul de production et de rendement, ainsi que la rotation et la planification des cultures. Cette standardisation permet aussi l’uniformisation des bâches d’occultation, des filets anti-insectes, des toiles de forçage, des lignes d'irrigation et autres outils d’équipement. Cela permet également d’élaborer un plan de fumure non pas en tonne/hectare mais en nombre de brouette par planche, ce qui facilite grandement les calculs. Le matériel devient alors polyvalent et de ce fait nécessaire en moins grandes quantités.
Le verger / agroforesterie
Il nous permet de diversifier notre production et de mettre en place un système agroforestier sur une partie du jardin. Ils y poussent des arbres fruitiers, des petits fruits et une grande palettes d'herbes aromatiques et de fleurs. Un banc est à disposition pour admirer la beauté du lieu.
Travail du sol
Pour préparer le sol, nous utilisons un motoculteur BCS sur lequel il est possible de changer les outils. Nous avons une herse rotative, un broyeur ainsi qu’une charrue rotative. En complément, nous travaillons avec des grelinettes pour décompacter et préparer nos planches. Nous pratiquons également l’occultation à l’aide de bâches d’ensilage et/ou de matières organiques que le Parc des Evaux nous met à disposition (tonte, feuilles mortes, BRF, composte). Cette pratique permet d’assainir le sol, de réduire la pression des adventices et représente à la fois un gain de temps et d’efficacité important. Sur un plus long terme, nous souhaitons tendre vers un travail du sol toujours plus minime et ainsi préserver la biodiversité qui s’y trouve. En effet, en agroécologie, on ne nourrit pas directement les plantes mais plutôt le sol, qui lui-même donnera alors aux plantes ce dont elles ont besoin.
Lutte biologique
Nous préférons mener en priorité une lutte biologique avec des méthodes culturales qui favorisent la présence constante d’auxiliaires et maintiennent une vie du sol riche. Dans ce sens, nous envisageons d’effectuer des lâchers d'auxiliaires dans les tunnels pour lutter contre d’éventuels ravageurs en plus de la mise en place de plantes/fleurs servant de refuge aux insectes désirés ou repoussant les indésirables. En dernier recours seulement, nous appliquons un traitement naturel ciblé si cela s’avère nécessaire pour sauver la culture ou stopper une invasion massive.